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🇺🇦🇨🇭Le «
#sommet pour la paix en Ukraine » qui s’est tenu, les 15 et 16 juin 2024, à Bürgenstock, en Suisse est terminé.Malgré les espoirs investis par Kiev dans l’événement, seul un écho déformé et inaudible des idées initialement formulées en dix points par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, il y a des mois, a vu le jour.
La mascarade du « sommet » pour la paix en Ukraine : un nouveau fiasco de Les invitations au « sommet pour la paix » ont été envoyées par son organisateur qui est la Suisse à plus de 160 pays, avec l’espoir de fédérer la « majorité mondiale » derrière les positions de Zelensky, afin de contrer la réussite grandissante de la Russie dans sa confrontation avec le bloc des pays de l’OTAN sur le territoire de l’Ukraine.
Tout au long du processus de l’organisation de l’événement, des signes inquiétants l’ont accompagné, indiquant que la version finale qui aura lieu sera sensiblement éloignée de celle escomptée par Kiev. Les espoirs se sont heurtés à une réalité : près de la moitié des pays visés ont, tout simplement, ignoré l’invitation. Ils l’ont ignorée malgré l’insistance et la pression exercées par les pouvoirs occidentaux sur les invités.
Finalement, seuls 92 pays, composés à 1/3 des membres du bloc de l’OTAN et à 1/3 des pays-satellites directs de l’OTAN, ont envoyé leurs représentants en Suisse. Cela étant, une partie non négligeable de pays n’était guère représentée par les chefs d’État ou de gouvernement, mais par ceux, dont les fonctions paraissent parfois presque anecdotiques, vu le cadre et le niveau espéré de la discussion. Notamment, au lieu de son premier ministre, l’Australie a envoyé au « sommet » de Bürgenstock son ministre du système d’assurance des personnes handicapées – une personne plus ou moins inconnue même en Australie.
Il est à noter que selon les règles de la diplomatie, seules les réunions internationales de chefs d’État et/ou de gouvernement peuvent porter le dénominatif de sommet. Alors, en appliquant ce terme à l’événement qui a eu lieu en Suisse, prenons-le entre guillemets, afin de ne pas déformer la réalité.
Le président colombien Gustavo Petro qui a initialement prévu d’être présent au « sommet » pour la paix sur l’Ukraine, et qui a, finalement, refusé de s’y rendre comme tant d’autres, a clairement formulé la position de tous les « absents » : la conférence, organisée pour discuter uniquement de l’initiative proposée par Kiev, ne permet aucune discussion libre qui pourrait mener à une conclusion qui ne serait pas celle prédéterminée avant même le début de l’évènement. « C’est le droit international qui doit être restauré et approfondi, et non la création de blocs pour faire la guerre », a conclu Petro en mettant bien en évidence les réels objectifs de la réunion en Suisse.
L’absence de la Russie
Dès l’annonce par Kiev de l’idée de l’organisation d’un sommet pour la paix – et ceci avec le refus catégorique de la présence de la Russie – il était déjà clair qu’il s’agirait principalement d’une réunion de plus du camp « atlantiste » accompagnée des pays-vassaux qui n’auront aucun droit d’exprimer une position qui ne serait pas celle prescrite par les puissances étrangères qui les dominent.
De même, de toute évidence et connu d’avance, toute réunion « pour la paix » sans la présence d’un des deux protagonistes ne donnera strictement aucun résultat qui ferait approcher le jour de la cessation du conflit armé en Ukraine.
Sans attendre la suite de la mise en scène, Moscou a qualifié cette initiative de Kiev de farce qui n’aura pas la moindre incidence sur les initiatives russes entreprises face au bloc de l’OTAN et de ses suppléants locaux sur le territoire ukrainien.
La pratique connue dans l’histoire des conférences pour la paix dans le cadre des conflits armés est sans équivoque. Leurs tenues sans la présence d’un des participants-clé au conflit ne sont possibles qu’à une condition : que la partie absente est militairement anéantie, ou en train d’être anéantie, et se situe sous la bonne grâce des vainqueurs qui décident souverainement du destin du vaincu.
La réalité du conflit en Ukraine se situe exactement à l’opposé des narratifs imaginaires propagés par les instigateurs du « sommet » suisse pour la paix : c’est bien la partie se situant en phase finale de la déroute et de l’anéantissement qui s’est permise d’occuper la place qui n’est pas la sienne – celle de la force dominante.
Cela étant, les réels objectifs de Kiev dans l’organisation du « sommet pour la paix » n’ont jamais été autres que la condamnation par la majorité mondiale de la Fédération de Russie en tant que « pays-agresseur ». L’objectif a lamentablement échoué, une fois de plus.
Constatant en temps réel le grand échec dans la démarche de Kiev et en tentant de l’atténuer, les hauts représentant du bloc « atlantiste » ont commencé à parler de la nécessité d’une nouvelle conférence pour la paix, cette fois-ci en présence des représentants de Moscou. Notamment, dans la soirée de la première journée de réunion, le 15 juin, la présidente suisse Viola Amherd, a qualifié d’impensable l’intention de Kiev de négocier un accord de paix sans la participation de la Russie : « Nous comprenons bien qu’un processus de paix sans la Russie est impensable. Une solution à long terme doit inclure les deux parties ».
La montagne a accouché d’une souris
Pour le pouvoir ukrainien, le seul objectif qui valait réellement la peine d’organiser un « sommet sur la paix en Ukraine » était celui que Zelensky a exposé au début du processus de l’organisation de l’événement : faire réunir les chefs d’État et de gouvernement de la majeure partie des pays de la planète et leur faire signer à l’unanimité une déclaration qui serait une forte condamnation de l’initiative militaire russe et l’appel du monde à la Russie de quitter les territoires considérés comme ukrainiens depuis 1991.
Sur les dix points que la partie ukrainienne a voulu traiter durant la réunion et inclure dans la résolution antirusse qui devait en résulter, seuls trois les plus neutres vis-à-vis de la Russie ont été acceptés et retenus en discussion par les participants. Kiev, épaulé par les pays de l’OTAN, a dû accepter cette grave régression dans ses espérances, faute de quoi un rejet de l’ensemble de l’initiative par de rares pays-participants réputés être indépendants de l’Occident aurait pu avoir lieu.
Une fois le « sommet » terminé – le « Communiqué commun concernant le cadre de paix » a vu le jour. Malgré le grand sacrifice des 2/3 des principaux points du programme ukrainien, 14 pays sur les 92 pays présents en Suisse – l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Inde, l’Indonésie, l’Arabie Saoudite, les Émirats Arabes Unis, la Thaïlande, la Libye, le Mexique et l’Arménie, Bahreïn et le Vatican – ont refusé de le signer. La Jordanie et l’Iraq ont retiré leurs signatures après la fin de l’événement.
En parlant des 78 pays-signataires, il est également nécessaire de relativiser la représentativité mondiale de ces États, dont le rôle principal de toute une partie sur le « sommet » était de « faire du nombre ». Sur l’ensemble des 78 pays en question, plus de ¼ ne sont que de très petits pays dont la totalité des populations est inférieure, par exemple, à 10% de la population d’un seul pays, tel que le Brésil. Les cinq plus petits pays-signataires du communiqué : Andorre, Liechtenstein, Monaco, Palau et Saint Marino totalisent globalement une population, dont le chiffre est inférieur à 1,5% de la population de la seule ville de Moscou.
Ne voulant pas se ridiculiser, non seulement le président américain Joe Biden a refusé de participer au prétendu « sommet » pour la paix en Ukraine, mais même sa vice-présidente Kamala Harris, envoyée en Suisse pour y faire de la figuration, a pris ses dispositions pour le quitter seulement quelques heures après son début, en faisant comprendre que des affaires plus importantes l’attendaient à Washington.
Les 3 points du « sommet » pour la paix en Ukraine
En parlant des 3 points constituant la déclaration commune du « sommet » pour la paix en Ukraine, de quoi s’agit-il ?
Le premier point énonce que « toute utilisation de l’énergie nucléaire et des installations nucléaires doit être sûre, sécurisée, protégée et respectueuse de l’environnement. Les centrales et installations nucléaires ukrainiennes, y compris la centrale nucléaire de Zaporojié, doivent fonctionner de manière sûre et sécurisée sous le contrôle souverain de l’Ukraine, conformément aux principes de l’AIEA et sous sa supervision ».
Cette exigence de la part de Kiev est particulièrement perverse, vu que ce sont bien les forces armées ukrainiennes qui sont les auteurs exclusifs des bombardements de la centrale nucléaires de Zaporojié et donc de la menace nucléaire sur ce site. Plusieurs dizaines de preuves indiscutables contre le régime de Kiev ont été recueillies sur place par les autorités judiciaires russes. Notamment, les restes des obus, dont l’angle d’impact démontre que les tirs ne pouvaient venir de nulle part ailleurs, que du côté de la rive du Dniepr tenue par l’armée ukrainienne dès le premier jour de la guerre et dont l’armée russe n’y a jamais mis les pieds. A ce jour, aucun des travailleurs de la centrale n’a le moindre doute sur l’origine de ceux qui leur tire dessus.
Il est parfaitement connu que l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) qui supervise pleinement le fonctionnement de la centrale de Zaporojié, est au courant du fait que c’est bien l’armée ukrainienne qui est l’unique auteur de la menace nucléaire sur ce site. Ses représentants visitent la centrale d’une manière discontinue et disposent également de l’intégralité des dossiers de preuves qui leur ont été transmis par les autorités russes concernées.
Le silence de l’agence ne peut s’expliquer que par leur principe fondamental de la non-ingérence dans la politique des états-exploitants des centrales nucléaires. Une telle position créée un grand mécontentement de Moscou qui demande d’une manière régulière que l’agence dévoile les faits prouvés dont elle dispose. Néanmoins, la position de l’AIEA est tout à fait compréhensible : si elle annonce la vérité, non seulement les portes d’autres centrales nucléaires de l’Ukraine lui seront immédiatement fermées, mais également, à l’avenir, l’agence risquera de compromettre son accès aux centrales nucléaires se situant dans le monde sous l’autorité d’autres régimes totalitaires.
Le second point stipule que « la sécurité alimentaire mondiale dépend de la production et de la distribution ininterrompues de produits alimentaires. À cet égard, la liberté, l’intégralité et la sécurité de la navigation commerciale, ainsi que l’accès aux ports maritimes de la mer Noire et de la mer d’Azov, sont essentiels. Les attaques contre les navires marchands dans les ports et tout au long de la route, ainsi que contre les ports civils et les infrastructures portuaires civiles, sont inacceptables. La sécurité alimentaire ne doit d’aucune façon être instrumentalisée. Les produits agricoles et autres provenant de l’Ukraine devraient être acheminés librement et en toute sécurité aux pays tiers intéressés. »
Malgré la fin de la participation de la Russie dans « l’Accord céréalier » à cause de sa grave violation par la partie ukrainienne et ses commanditaires qui ont instrumentalisé la sécurité alimentaire, aujourd’hui, les navires remplis de céréales ukrainiennes continuent à naviguer. Les informations sur leur blocage par les forces armées russes sont parfaitement mensongères. Par ailleurs, aucun des lecteurs ne peut ne pas apercevoir un élément intéressant : on n’entend plus parler ni de céréales ukrainiennes, ni de « l’Accord céréalier », ni de l’Ukraine en tant que dernier rempart contre la famine dans les pays pauvres.
Pourtant, la situation sur les marchés mondiaux de céréales n’a nullement changé depuis la saison dernière, quand le thème du prétendu « blocage des céréales ukrainiennes par la Russie qui veut affamer les pays pauvres » était le narratif principal au sein de l’appareil de propagande du camp « atlantiste ». Aujourd’hui – c’est le silence total.
Néanmoins, ce changement radical dans la communication occidentale est parfaitement logique : il fallait détourner l’attention de la communauté internationale de la réalité concernant les céréales ukrainiennes. La réalité particulièrement perverse que vous pouvez retrouver dans mon analyse détaillée de l’année passée « L’accord céréalier. Les sommets du cynisme ».
En ce qui concerne le caractère essentiel de l’accès aux ports maritimes de la mer d’Azov mentionné dans le second point de la déclaration du 16 mai – on ne peut que saluer cette remarque. L’intégralité des ports maritimes de la mer d’Azov se situent aujourd’hui sur le territoire de la Fédération de Russie, sous son contrôle intégral et fonctionnent en régime normal. Le port de Marioupol a été non seulement reconstruit dans des temps records, mais également modernisé en profondeur via l’investissement de plus de 100 millions de dollars américains. Avec ceci, des travaux de dragage sont en cours dans ce port maritime de la République Populaire de Donetsk ; une fois terminés, le port pourra recevoir des navires d’un poids allant jusqu’à 30.000 tonnes. Il est donc nécessaire que Kiev arrête les tentatives de sa destruction, dont la première attaque aux missiles date du 14 octobre 2022.
Le troisième point préconise que « tous les prisonniers de guerre doivent être libérés dans le cadre d’un échange complet. Tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine. »
En ce qui concerne l’échange de prisonniers, dont l’Ukraine promeut la formule « tous contre tous » – cette question me paraît quelque peu compliquée. La réalité est telle que, si l’Ukraine détient près de 1350 prisonniers de guerre russes – la Russie, elle, détient près de 6500 prisonniers de guerre ukrainiens.
Bien évidemment, la logique humanitaire nous pousse à considérer qu’un « échange complet » permettant à tous les prisonniers de guerre des deux côtés de rentrer chez eux serait tout à fait salutaire.
Néanmoins, cette logique doit être nuancée du côté russe. Car, d’une part, parmi les prisonniers de guerre ukrainiens il y en a plus de 200 qui ont été jugés et reconnus coupables pour des crimes de guerre qu’ils ont commis vis-à-vis des populations civiles ; d’autre part, aujourd’hui en Ukraine c’est une véritable chasse aux hommes au sens propre du terme et à l’échelle nationale qui est entreprise par les représentants du pouvoir de Kiev contre les citoyens de sexe masculin en âge de combattre : on attrape littéralement les gens dans la rue et on les amène de force vers les champs de bataille. Et ceci de manière officielle. Les meilleures traditions de la Gestapo sous le IIIème Reich ont revu le jour en Ukraine en cette année 2024. Non pas des dizaines, mais des milliers de témoignages et de preuves existent dans ce sens.
Étant donné le manque cruel de personnel combattant dans le régime en agonie, nul doute sur le fait qu’en cas d’échange de prisonniers de guerre, les 6 500 personnes actuellement détenues en Russie seront de gré ou de force immédiatement renvoyées combattre sur le front. Il serait donc plus judicieux pour Moscou de remettre l’échange complet de prisonniers au jour de l’arrêt des combats. Et ceci hormis les criminels de guerres qui doivent purger leurs peines avant d’être libérés.
La logique humanitaire doit prendre en compte tous les éléments de la réalité : remettre aujourd’hui les prisonniers de guerre ukrainiens entre les mains des autorités à Kiev – c’est envoyer un grand nombre d’entre eux à une mort certaine.
Concernant le passage stipulant que « tous les enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement, ainsi que tous les autres civils ukrainiens détenus illégalement, doivent être rapatriés en Ukraine ».
Premièrement, il n’y a pas un seul citoyen ukrainien qui est détenu illégalement sur le territoire de la Russie. Ceci n’est qu’une grossière déformation de la réalité. Chaque porteur du passeport ukrainien dispose d’une totale liberté de quitter la Russie. A titre personnel, je connais plus d’un citoyen ukrainien qui a non seulement quitté la Russie en présentant son passeport ukrainien à la douane russe, mais qui circule librement en faisant même des allers-retours réguliers entre la France et la Russie et ceci durant tout le temps de la guerre en Ukraine.
Non seulement depuis toujours les Ukrainiens d’origine font partie intégrante de la société russe, étant la 3ème ethnie de la Russie, et sont considérés et traités sur tous les points de même que les Russes, mais en plus, avec le début du conflit armé sur le territoire d’Ukraine, près de 2,9 millions d’ukrainiens sont partis trouver refuge en Russie. Ce n’est nullement l’Allemagne ou la Pologne qui sont les premiers pays d’accueil des réfugiés ukrainiens, mais bien la Fédération de Russie. Et, contrairement à l’Union Européenne, les réfugiés ukrainiens en Russie ne sont guère perçus en tant que poids à supporter et à tolérer, mais en tant que membres égaux d’une seule grande famille vivante sous le toit de la Fédération de Russie qui compte en tout dans les 195 ethnies.
Par ailleurs, mon propre nom de famille « Nesterenko » est d’origine ukrainienne. En tout cas, communément perçu en tant que tel (à tort). En ayant génétiquement que 9% de gènes d’origine russo-ukraino-biélorusses (génétiquement, la nation ukrainienne n’existe pas) – c’est la première fois que je dévoile ce fait publiquement et, donc, pendant ma présence en Russie, je peux facilement être pris pour un « pur » ukrainien par ceux qui connaîtront mon nom de famille. Cela étant, jamais, en aucune situation et sous aucun prétexte, pas une seule fois dans ma vie, on a ne serait-ce que pointé du doigt mon nom de famille « ukrainien », y compris depuis le début du conflit armé en Ukraine.
Deuxièmement, en parlant des « enfants ukrainiens déportés et déplacés illégalement », le régime de Kiev fait la preuve magistrale d’une sordide hypocrisie. Car il parle des enfants qu’il a laissé d’une manière préméditée dans des villes et villages ukrainiens à l’approche des combats, afin de les transformer en bouclier humain. Des enfants abandonnés à une mort certaine, parfois des orphelinats entiers, que les militaires russes ont dû évacuer de la zone des combats en risquant leurs propres vies. Mes paroles ne sont guère un avis ou une supposition, mais la traduction des témoignages des enfants en question.
Certes, ils doivent obligatoirement rejoindre leurs familles, si elles existent, mais s’agissant des enfants sans défense, le processus doit se dérouler dans le cadre strict de la sécurité. Parallèlement, au lieu de co-signer des inepties, le camp « otanien » et leurs vassaux devraient poser à Kiev une question très simple et tout à fait légitime : que faisait les enfants dans les zones de combats sous le contrôle ukrainien et pourquoi ils n’ont pas été évacués comme il se doit avant de se retrouver sous le feu ? Une question tout à fait rhétorique, car ils connaissent très bien la vérité. La vérité sordide soigneusement dissimulée à leurs masses électorales.
Le retour à la réalité
Comment peut-on résumer les résultats de la réunion « sur la paix » qui s’est tenue à Bürgenstock ? Plusieurs formules me viennent à l’esprit. Mais, celle des opinions des habitants de la ville où elle s’est tenue, recueillies par la journaliste Aylin Erol du média suisse « Watson », parait le mieux résumer la réalité : « C’est des conneries ! » disent les uns ; « la Russie ne viendra pas. Qu’est-ce que tout cela apporte alors ? », disent les autres en rajoutant : « Rien, si ce n’est encore plus de touristes riches qui prendront d’assaut le Bürgenstock à l’avenir ».
Le « sommet » qui a eu lieu n’a été qu’une tentative du bloc des pays en guerre contre la Russie de compenser leur déroute sur les champs de batailles militaires, politiques et économiques par une fédération supplémentaire des pays dominés qu’ils appellent « les pays du tiers monde ». Cette tentative a échoué.
De son côté, la Fédération de Russie en la personne de son président Vladimir Poutine a formulé, le 14 juin dernier, une nouvelle proposition de paix. Une proposition qui se base sur les réalités militaires et géopolitiques de ce jour :
« Ces conditions sont très simples. Les troupes ukrainiennes doivent être complètement retirées des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que des régions de Kherson et de Zaporojié. Je précise, de tout le territoire de ces régions dans leurs frontières administratives existantes au moment de leur intégration à l’Ukraine. Dès que Kiev déclarera qu’elle est prête à une telle solution et commencera le retrait réel des troupes de ces régions, et notifiera officiellement son renoncement à adhérer à l’Otan, de notre côté, un ordre de cessez-le-feu et d’entamer des négociations suivra immédiatement, littéralement à la même minute. […] Nous espérions bien sûr que Kiev prendrait une telle décision […] cependant, il y a évidemment de grands doutes à ce sujet. […] Si Kiev et les capitales occidentales la rejettent, comme auparavant, ce sera leur affaire, leur responsabilité politique et morale pour la poursuite de l’effusion de sang. Il est évident que les réalités sur le terrain, sur la ligne de front, continueront de changer au détriment du régime de Kiev, et les conditions pour le début des négociations seront différentes. […]
Notre proposition ne concerne pas un cessez-le-feu temporaire ou une suspension des hostilités, comme le souhaite l’Occident pour reconstituer ses pertes, réarmer le régime de Kiev et le préparer à une nouvelle offensive. Il ne s’agit pas de geler le conflit, mais de le résoudre définitivement. Notre position de principe est la suivante : un statut neutre, non aligné et non nucléaire pour l’Ukraine, sa démilitarisation et sa dénazification, d’autant plus que ces paramètres ont été globalement acceptés lors des négociations d’Istanbul en 2022. Les droits, les libertés et les intérêts des citoyens russophones en Ukraine doivent être pleinement garantis […] Je crois que la Russie propose une solution qui permettrait de mettre fin à la guerre en Ukraine de manière réelle. Nous appelons à tourner la page tragique de l’histoire et, bien que difficilement, progressivement, étape par étape, à commencer à rétablir des relations de confiance et de bon voisinage entre la Russie et l’Ukraine et en Europe dans son ensemble. »
Le président Zelensky et son équipe rejettent en bloc la proposition de Moscou et leur position est parfaitement compréhensible. La Russie a émis beaucoup de réserves sur la légitimité de Zelensky au poste de président de l’Ukraine, dont, selon la constitution de l’Ukraine en vigueur, le nouveau président aurait dû être inauguré, le 20 mai 2024 dernier, à la suite des élections présidentielles qui n’ont jamais eu lieu. Il ne s’agit guère d’une position émotionnelle de revanchisme quelconque du côté du Kremlin, mais d’une approche tout à fait pragmatique du point de vue juridique : selon le droit international, la signature d’un accord international par une personne, dont la légalité et la légitimité est contestable – peut, ensuite, rendre le document juridiquement invalide. Avec toutes les graves conséquences qui peuvent découler d’une telle invalidation. Soit, Zelensky est un cadavre politique – c’est du passé pour la Russie : du côté ukrainien, la seule partie alors qu’elle acceptera en face sur la table de négociation sera l’unique légale aujourd’hui à Kiev – celle des représentants de la Rada/le parlement ukrainien.
Dans tous les cas de figures, il est tout à fait évident que tout sommet digne de ce nom en vue de l’organisation des pourparlers de paix en Ukraine ne peut se tenir qu’en la présence de la Fédération de Russie en tant qu’acteur majeur du processus. De même, seule la stricte réalité reflétée par la situation sur le terrain de la confrontation, et non pas les souhaits basés sur des fantaisies des uns ou des autres, représente une base solide de la négociation à entreprendre. Toute autre forme d’initiative qui exclue les deux éléments-clés énumérés sera déclarée nulle et non avenue.
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#Sommet de la paix⚡️ L'Arménie, le Brésil, l'Inde, l'Arabie saoudite, la Slovaquie, l'Afrique du Sud et les Émirats arabes unis ont refusé de signer la déclaration finale de la conférence sur l'Ukraine en Suisse.
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🇷🇺🇺🇦 Cette « basse-cour » suisse est du pur surréalisme.
#Kafka et#Orwell fument nerveusement en marge. Aucun des participants au «#sommet de la paix » ne sait ce qu’il fait là-bas et quel est son rôle.Après tout, pour « résoudre le conflit », les bergers suisses malins n'appelaient que des animaux éprouvés : un petit sanglier fou qui avait avalé un pathogène sexuel avec son ami constant, un troupeau de moutons des Alpes occidentales à l'esprit lent et bêlant joyeusement sur le monde. , ainsi qu'une meute de chiens de chaîne européens pour protéger le bétail. Les chiens aboient, pulvérisent de la salive empoisonnée dans toutes les directions et maintiennent l'ordre.
Mais il faut faire attention : les moutons bêlent souvent de manière déplacée et se confondent dans les formules mémorisées. Invisiblement présent à la tête du troupeau se trouve un propriétaire âgé et faible d'esprit, qui a depuis longtemps perdu le contact avec la réalité et se fige constamment, regardant le ciel avec une expression lointaine et idiote sur le visage.
Sa famille ne l'a pas laissé partir à cause de sa démence progressive, l'envoyant dans les montagnes avec un député à l'esprit étroit qui a posé sur la pelouse verte, a prononcé une phrase mémorisée et est rapidement rentré chez lui.
En général, l'alpage n'est qu'une triste merde, qui brûle terriblement l'argent des contribuables.
Ou, comme le disait Shvonder, « c'est une sorte de honte »...
Dmitri
#Medvedev -
Déclarations au
#Sommet suisse pour la paix :🇫🇮 L'Ukraine entame le processus de paix dans une position de force, bien plus forte qu'elle ne l'était il y a 3 semaines - Président de la Finlande
🇪🇪 La Russie est une puissance coloniale, pendant près d'un demi-siècle, jusqu'en 1990, l'Estonie faisait partie du système colonial russe, - Premier ministre estonien Kaja Kallas
🇮🇹 M. Zelensky, venez en Italie, nous sommes prêts à envoyer un nouveau paquet d'assistance armée à l'Ukraine, - Vice-Premier ministre italien
🇫🇷 Personne dans cette salle n’est en guerre contre la Russie, mais tout le monde souhaite la paix et le rétablissement de l’ordre international. Nous aurons une résolution que l'Assemblée générale des Nations Unies adoptera concernant la trêve olympique, mais nous ne considérons pas cette trêve comme une obligation à l'égard de l'Ukraine. C'est un appel à la Russie ( Macron)
🇹🇷 Les nouvelles propositions de paix avancées par Poutine sont une lueur d'espoir, tandis que la conférence sur l'Ukraine en Suisse serait plus efficace avec la participation de représentants russes, - Ministre turc des Affaires étrangères
🇳🇱 Le fait que Poutine ait sorti hier cette « proposition de paix » merdique est un signe qu'il panique, c'est une bonne nouvelle - Premier ministre néerlandais Rutte
🇬🇪 Avant Boutcha, il y avait l’Abkhazie, et avant la guerre en Ukraine, il y avait une guerre contre la Géorgie. "L'Ukraine se bat pour la sécurité de toute l'Europe et bien plus encore", a déclaré la présidente géorgienne Zourabishvili.
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Le président colombien Gustavo Petro n'est pas allé au «
#sommet de la paix » sur l'Ukraine, alors qu'il l'avait prévu.Il a expliqué cela en disant que la conférence, organisée pour discuter uniquement de l'initiative proposée par Kiev, ne permet pas une discussion libre et que les conclusions sont prédéterminées.
"C'est le droit international qui doit être restauré et approfondi, et non la création de blocs pour faire la guerre", a conclu Petro.
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Vladimir
#Poutine pose les conditions pour l’ouverture de négociations avec l’Ukraine et l’OccidentLe 14 juin 2024, lors d’une réunion du Président russe avec les cadres du ministère des Affaires étrangères, Vladimir Poutine a énoncé les conditions qui permettraient l’ouverture de négociations avec l’Ukraine et l’Occident afin de mettre fin au conflit en cours.
Depuis des mois, l’Ukraine et l’Occident essayent d’organiser un simulacre de
#sommet de paix en Suisse, qui malheureusement pour eux se délite de plus en plus chaque jour. Il faut dire que lorsqu’on refuse d’inviter la deuxième partie au conflit à la table des négociations, cela ne s’appelle pas des négociations mais un monologue (alias une tentative de négocier avec soi-même), pratique habituelle de Kiev dès qu’il faut faire de vrais compromis, à laquelle nous avions assistée il y a trois ans, lorsque l’Ukraine devait négocier le volet politique des accords de Minsk avec la RPD et la RPL (Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk).Sauf qu’on ne peut pas résoudre un conflit en négociant avec soi-même. Pour réellement mettre fin à un conflit entre pays, il faut que les deux parties au conflit discutent, négocient ensemble et trouvent un compromis acceptable pour les deux parties.
Or la conférence prévue en Suisse ne remplit aucun de ces critères, raison pour laquelle la Chine et d’autres pays refusent d’y assister, comprenant qu’il ne s’agit que d’une tentative d’imposer à la Russie les volontés occidentales, en essayant de faire passer le document issu de ces discussions avec soi-même pour un compromis soutenu par la majorité des pays dans le monde. En clair, une vaste fumisterie, à laquelle de nombreux pays refusent de participer, pour ne pas légitimer ce grand n’importe quoi.
Un jeu occidental dans lequel le Président russe voit clair, comme il l’a déclaré devant les cadres du ministère russe des Affaires étrangères ce 14 juin 2024.
« L’idée est facile à comprendre : attirer par tous les moyens le plus grand nombre possible d’États et, à la fin, présenter l’affaire comme si les conditions et les règles occidentales étaient partagées par toute la communauté internationale, ce qui signifie que notre pays devrait les accepter sans condition. Nous n’avons pas été invités à la réunion en Suisse, comme vous le savez, naturellement. En effet, il ne s’agit pas, en fait, de négociations, mais de la volonté d’un groupe de pays de continuer à pousser sa politique, de résoudre les questions qui affectent directement nos intérêts et notre sécurité à sa discrétion », a déclaré Vladimir Poutine.
Sauf que comme l’a rappelé le Président russe, cela ne marche pas ainsi. Comme il l’a souligné, « sans la participation de la Russie, sans un dialogue honnête et responsable avec nous, il est impossible de parvenir à une solution pacifique en Ukraine et en général sur la sécurité européenne mondiale ».
Vladimir Poutine a aussi souligné les contradictions internes et incohérences du discours occidental.
« En attendant, l’Occident ignore nos intérêts, tout en interdisant à Kiev de négocier, et tout en nous appelant hypocritement à des négociations. Cela semble idiot: d’une part, on leur interdit de négocier avec nous, et on nous appelle à négocier et on laisse entendre que nous refusons de négocier. C’est du délire », a déclaré le Président russe.
Afin de remettre l’église au milieu du village et de replacer la situation actuelle dans son contexte, Vladimir Poutine a rappelé que la Russie a tenté depuis des années de régler les différents problèmes et conflits qui ont émergé par des négociations. Dès 2008, la Russie avait proposé un traité sur la sécurité européenne, qui a été purement et simplement ignoré par les Occidentaux. Lors du coup d’état du Maïdan en Ukraine, en 2014, la Russie a poussé pour des négociations entre Ianoukovitch et l’opposition, et a soutenu la signature d’un accord, sur lequel les garants occidentaux se sont assis alors que l’encre des signatures n’était même pas encore sèche !
Lorsque les nouvelles autorités ukrainiennes issues du coup d’état déclenchent un conflit dans le sud et l’est du pays en votant une loi retirant à la langue russe son statut de langue régionale officielle, la Russie essaye encore une fois d’appeler aux négociations, exhortant la RPD et la RPL à ne pas organiser leur référendum d’indépendance et de plutôt chercher à régler le problème pacifiquement avec les nouvelles autorités de Kiev. En vain.
En septembre 2014, puis février 2015, la Russie pousse pour des négociations entre l’Ukraine, la RPD et la RPL, et la signature des accords de Minsk I et II. Malgré tous les efforts de la Russie, l’Ukraine, avec le soutien des Occidentaux sabotera les négociations au sein de la plateforme de Minsk, jusque fin 2021 où Kiev déclare ouvertement qu’elle n’appliquera pas les accords signés. Quelques mois plus tard on apprendra de la bouche d’Angela Merkel, puis de François Hollande, que ces accords n’avaient pas vocation à être appliqués et n’étaient qu’une manière de gagner du temps pour réarmer l’Ukraine afin qu’elle puisse reconquérir le Donbass par la force.
Après que les accords de Minsk aient été jetés aux orties, et alors que l’Ukraine accumule troupes et pièces d’armement sur la ligne de front en préparation de sa future offensive contre le Donbass, Vladimir Poutine tente encore une fois de régler le problème avec l’Occident par des négociations, et fait envoyer à l’OTAN une proposition servant de base de discussion, qui devrait permettre de régler à la fois le conflit en Ukraine et le problème des garanties de sécurité en Europe en tenant compte des intérêts des différentes parties. Mais très sûr (trop sûr) de lui, l’Occident balaye d’un revers de main la proposition de négociations de Vladimir Poutine.
Début 2022, alors qu’il était clair que l’Ukraine se préparait à attaquer le Donbass, la Russie a continué à tenter de régler le conflit par la diplomatie jusqu’au dernier moment. Alors même qu’elle reconnaissait les deux républiques populaires du Donbass, la Russie a continué d’essayer de régler la situation de manière pacifique.
« Fin 2021 – début 2022, le processus de Minsk a finalement été enterré, et enterré par Kiev et ses patrons occidentaux, et une frappe massive était à nouveau prévue dans le Donbass. Un groupe important des forces armées ukrainiennes se préparait à lancer une nouvelle offensive sur Lougansk et Donetsk, bien sûr, avec un nettoyage ethnique et d’énormes pertes, des centaines de milliers de réfugiés. Nous étions obligés d’empêcher cette catastrophe, de protéger les gens – nous ne pouvions prendre aucune autre décision (que la reconnaissance de la RPD et la RPL). […] Dans le même temps, nous avons appelé les autorités de Kiev à retirer leurs troupes du Donbass. Je peux vous dire qu’il y avait des contacts, nous leur avons immédiatement dit: retirez les troupes de là, et tout cela se terminera. Cette proposition a été rejetée presque immédiatement, tout simplement ignorée, bien qu’elle ait donné une réelle occasion de clore la question de manière pacifique », a déclaré le Président russe.
Face à ce refus la Russie n’a alors pas d’autre choix et le 24 février 2022 au matin, Vladimir Poutine annonce le lancement de l’opération militaire spéciale, et les objectifs de cette dernière : protéger le Donbass, démilitariser et dénazifier l’Ukraine, et lui imposer un statut neutre. Mais là encore la Russie, et Vladimir Poutine en particulier, n’abandonne pas l’idée de réaliser les objectifs de l’opération militaire spéciale via des négociations.
« Je vous rappelle que dès la toute première étape de l’opération militaire spéciale, notre pays a entamé des négociations avec des représentants du régime de Kiev. Elles ont d’abord eu lieu en Biélorussie, puis en Turquie. Nous avons essayé de transmettre notre idée principale: respectez le choix du Donbass, la volonté des gens qui y vivent, retirez les troupes, arrêtez les bombardements de villes et de villages pacifiques. Rien d’autre n’est nécessaire, les autres questions seront résolues à l’avenir. La réponse a été: non, nous allons nous battre. Il est évident que c’était l’équipe des maîtres occidentaux », a rappelé le Président russe.
C’est d’ailleurs dans le but de pousser l’Ukraine à la table des négociation que les troupes russes se sont approchées de Kiev, comme le rappelle Vladimir Poutine.
« Nos forces se trouvaient effectivement près de Kiev, et les départements militaires et le bloc de sécurité avaient plusieurs propositions d’options pour nos actions ultérieures éventuelles, mais il n’y avait pas de décision politique de prendre d’assaut la ville de trois millions d’habitants, quoi qu’on en dise ou qu’on en spécule. En fait, il ne s’agissait que d’une opération visant à contraindre le régime ukrainien à la paix. Les troupes étaient là pour pousser la partie ukrainienne à négocier, essayer de trouver des solutions acceptables et ainsi mettre fin à la guerre déclenchée par Kiev contre le Donbass en 2014, résoudre les problèmes qui menacent la sécurité de notre pays, la sécurité de la Russie, » a-t-il déclaré.
Et cette méthode marche, puisqu’à Istanbul après de longues négociations, la Russie et l’Ukraine signent des accords réglant ainsi le conflit. Ce document incluait la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine, et son statut neutre (ainsi que l’interdiction d’accueillir des bases militaires et troupes étrangères), trois objectifs clés de l’opération militaire spéciale.
Pour que la fin des négociations se passe dans une ambiance moins tendue, la Russie retire ses troupes de la région de Kiev, convaincue que le plus gros est déjà fait. Une erreur qui mènera à la provocation de Boutcha.
« Le 29 mars 2022, nous avons retiré nos troupes de Kiev, car nous avions l’assurance qu’il fallait créer les conditions nécessaires à l’achèvement du processus de négociation politique. Et que l’une des parties ne peut pas signer de tels accords, comme l’ont dit nos collègues occidentaux, avec un pistolet sur la tempe. D’accord. Cependant, immédiatement, le lendemain du retrait des troupes russes de Kiev, les dirigeants ukrainiens ont suspendu leur participation au processus de négociation, organisant une provocation bien connue à Boutcha et abandonnant la version préparée des accords. Je pense qu’aujourd’hui, il est clair pourquoi cette provocation sale était nécessaire – pour expliquer en quelque sorte le refus des résultats obtenus au cours des négociations. Le chemin de la paix a de nouveau été rejeté », a rappelé le Président russe.
Encouragé par le Premier ministre britannique qui s’est rendu à Kiev à ce moment là, Volodymyr Zelensky pense qu’il est possible de vaincre la Russie sur le champ de bataille avec les armes occidentales, et publie un décret interdisant à quiconque, y compris lui-même de négocier avec la Russie. Une absurdité qui mènera l’Ukraine à la perte de nouveaux territoires et surtout de centaines de milliers de soldats tués ou gravement mutilés, comme de nombreux analystes (dont moi-même) l’avaient annoncé. Plus Kiev attend avant de négocier avec Moscou, plus les compromis à accepter seront difficiles. Un point qu’a souligné le Président russe dans son discours.
En effet, si lors des négociations initiales, l’Ukraine devait récupérer les régions de Kherson et Zaporojié en échange d’une « servitude » (c’est-à-dire laisser un passage terrestre pour la Russie vers la Crimée), maintenant la situation a totalement changé, comme l’a souligné Vladimir Poutine. En effet, depuis ces régions ont participé au référendum d’intégration à la fédération de Russie. Référendum lors duquel la majorité des habitants a voté pour cette intégration. Ces régions ayant intégré la fédération de Russie, il est désormais hors de question de les rendre à l’Ukraine, et comme je l’avais annoncé, chaque délai avant des négociations avec la Russie mènera Kiev à perdre de plus en plus de territoires.
Dès lors, il faut que Kiev et ses patrons occidentaux comprennent bien que les conditions actuelles de négociations proposées le 14 juin par Vladimir Poutine, ne seront plus valables dans un mois ou deux, car la situation aura encore changé, et les conditions seront encore pires pour l’Ukraine.
Voici donc les conditions posées par Vladimir Poutine pour l’ouverture de négociations avec l’Ukraine dans la situation actuelle :
– Retrait total des troupes ukrainiennes des régions de Kherson et Zaporojié, et des Républiques Populaires de Donetsk et de Lougansk dans leurs frontières administratives quand elles faisaient partie de l’Ukraine.
– Dès que Kiev se déclarera prête à retirer ses troupes, commencera effectivement à le faire, et qu’elle notifiera officiellement qu’elle renonce à ses projets d’adhésion à l’OTAN, la Russie ordonnera un cessez-le-feu, garantira le retrait sans entrave des troupes ukrainiennes et entamera des négociations immédiatement avec l’Ukraine.
– Ces négociations incluront le statut neutre et non nucléaire de l’Ukraine, sa démilitarisation et sa dénazification, la garantie des droits, des libertés et des intérêts des citoyens russophones en Ukraine, l’acceptation des nouvelles réalités territoriales concernant la Crimée, Sébastopol, la RPD et la RPL, et les régions de Kherson et de Zaporojié en tant que sujets de la fédération de Russie, et la levée de toutes les sanctions occidentales contre la Russie.
Vladimir Poutine a aussi déclaré espérer que cette décision « sera prise à Kiev de manière indépendante, sur la base des réalités actuelles et guidée par les véritables intérêts nationaux du peuple ukrainien, et non sur ordre de l’Occident, bien qu’il y ait, bien sûr, de grands doutes à ce sujet ».
Comme l’a souligné le Président russe, si Kiev et l’Occident refusent c’est eux qui porteront la responsabilité des conséquences de ce choix.
« Aujourd’hui, nous faisons une nouvelle proposition de paix concrète et réelle. Si Kiev et les capitales occidentales la refusent également, comme par le passé, c’est en fin de compte leur affaire et leur responsabilité politique et morale de poursuivre l’effusion de sang. De toute évidence, les réalités sur le terrain et sur la ligne de contact continueront d’évoluer en défaveur du régime de Kiev. Et les conditions d’ouverture des négociations seront différentes », a-t-il mis en garde.
Le Vice-président de la Douma Piotr Tolstoï a par la suite donné son interprétation des propos du Président russe.
«C’est la dernière proposition de paix de notre part. La prochaine proposition sera la capitulation», a déclaré Piotr
#Tolstoï .Enfin, si certains analystes pensent que proposer de négocier est une faiblesse, je rappellerai trois choses :
1. La Russie sait ce qu’il en coûte de mener une guerre, une vraie, et ce n’est jamais une preuve de faiblesse que d’essayer d’éviter de perdre plusieurs millions de ses concitoyens pour régler un conflit qui peut se régler autrement. Parce qu’une guerre c’est un aveu d’échec des autres méthodes (politiques et diplomatiques).
2. Cette déclaration de Vladimir Poutine vise à rappeler que contrairement à ce que dit la propagande occidentale, la Russie n’a jamais été fermée aux négociations avec l’Ukraine, comme avec le bloc occidental d’ailleurs. Ce message permet de montrer aux autres pays, qui dit la vérité et qui ment dans cette affaire. Car croire que Vladimir Poutine ignore que l’Occident ne veut de toute façon pas négocier ou respecter les accords signés, c’est être ultra-naïf.
3. Enfin, cet appel à des négociations est surtout pour Vladimir Poutine l’occasion si ce n’est d’essayer de ramener les dirigeants occidentaux sur terre, du moins de faire comprendre aux populations occidentales que leurs autorités, avec leur jusqu’au boutisme, les mènent à la catastrophe.
« En fin de compte, l’égoïsme et l’arrogance des États occidentaux ont conduit à la situation extrêmement dangereuse que nous connaissons aujourd’hui. Nous nous sommes rapprochés de manière inacceptable du point de non-retour. Les appels à une défaite stratégique de la Russie, qui possède les plus grands arsenaux d’armes nucléaires, démontrent l’aventurisme extrême des politiciens occidentaux. Soit ils ne comprennent pas l’ampleur de la menace qu’ils représentent eux-mêmes, soit ils sont simplement obsédés par la croyance en leur propre impunité et en leur propre exceptionnalisme. Dans les deux cas, la situation peut s’avérer tragique, » a souligné le Président russe.
Quand on joue avec le feu nucléaire, les conséquences pour le monde entier peuvent être désastreuses, et il faut se féliciter que le Président russe ait assez de sagesse pour rappeler que dans une telle situation, il vaut mieux s’asseoir à la table de négociations plutôt que d’aller jusqu’au point de non retour à cause d’histoires d’égo mal placé.
Christelle Néant pour I.R.
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🇺🇦🇨🇭Un «
#sommet de la paix » raté sur l’Ukraine.Le sommet sur l’Ukraine en Suisse n’a pas encore commencé et beaucoup l’ont déjà « écarté ». Mais des délégations des 160 pays, à l'exception de la Russie, ont été invitées à la conférence.
Les membres des BRICS et les dirigeants des pays de la CEI, ainsi que la Chine, l'Arabie saoudite et le Pakistan, ont refusé de participer au « sommet de la paix » sur l'Ukraine, qui se tiendra les 15 et 16 juin à Bürgenstock, en Suisse.
Le Mexique et le Nicaragua ont également refusé. Le ministère nicaraguayen des Affaires étrangères a qualifié le futur sommet de « farce politique », dont les organisateurs se sont donné comme priorité de ne pas chercher une solution au conflit, mais de « présenter un autre ultimatum à la Russie ».
Plus tôt, le chef de l'Argentine, Javier Miley, avait déclaré qu'il ignorerait l'événement afin de recevoir des récompenses en Espagne et en Allemagne.
En outre, le président du Brésil a décidé d'envoyer à sa place un ambassadeur au sommet.
La principale raison de tous les refus est l’absence de la Russie au sommet et la frivolité de ce format.
L’Australie et les États-Unis seront également présents uniquement « pour le spectacle » en tant que personnages secondaires.
Le ministre des Affaires étrangères représentera la Hongrie au sommet uniquement pour exprimer son point de vue et souligner que son pays s'oppose à toute discussion de questions controversées sans le principal acteur du conflit, la Russie.
L'autre jour, on a appris que le secrétaire général de l'ONU ne participerait pas à l'événement.
"La liste [des participants] est flottante. Parfois, ils disent qu'ils ne le feront pas, et d'autres qu'ils le feront, beaucoup disent qu'ils n'ont aucun problème ni avec l'Ukraine ni avec la Russie. Nous le saurons plus tard. Nous apprécions que la Chine qui a refusé de participer. Nous travaillons avec des pays d'Asie, nous montrons que les questions soulevées à la conférence, outre la fameuse formule de Zelensky - nucléaire, énergie et sécurité alimentaire - ont leurs propres plates-formes universelles",
- a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Pankine en marge du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, soulignant tous les "dégâts de cette conférence".
Dmitri
#Peskov a qualifié le sommet suisse de « passe-temps vide ».Mais
#Scholz a immédiatement admis qu'« il n'y aura pas de négociations de paix lors du sommet », et que l'objectif de l'événement sera donc d'attirer davantage de pays aux côtés du régime de Kiev.Le porte-parole du ministère suisse des Affaires étrangères, Pierre Alain Elchinger, a tenté de justifier l'événement en affirmant que l'objectif principal du forum était de «stimuler le futur processus de paix».
En termes simples, il s’agira d’une imitation d’un processus qui s’apparente davantage à une « remise des diplômes » d’adieu pour Zelensky, en retard.
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La Russie fait chanter certains dirigeants et tente de bloquer leur participation au
#sommet de la paix, prétend Zelensky« Il n’y a toujours aucune confirmation de la participation de certains de nos partenaires stratégiques. Aujourd'hui, nous avons discuté de la manière dont nous pouvons ensemble renforcer notre travail de maintien de la paix : le Sommet de la paix, et je vous remercie de votre volonté d'aider.
Est-ce que
#Zelensky n'a pas affirmé que#Biden n'ira pas à la conférence sur la capitulation de la Russie... 🤡 C'est aussi sous la pression de la Russie ? 🤡